jeudi

L'Opus Dei, une secte ?





Alors que la Miviludes sort son nouveau rapport sur les dérives sectaires, d'aucuns se posent des questions sur l'Opus Dei. Un ami m'ayant interrogé à ce sujet, je vous livre ma réponse :

L’Opus Dei une secte ? Comme tu y vas !

Ces gens croient simplement qu’un zombie juif cosmique qui est son propre père peut les faire vivre à jamais si ils mangent symboliquement sa chair, boivent son sang, et lui disent par télépathie qu’ils l’acceptent comme leur maître, afin qu’il puisse retirer de leur âme une force maléfique — qui est présente dans l’humanité à cause d’une femme-côte qui a été convaincue par un serpent qui parle de manger le fruit d’un arbre magique — pour éviter de brûler sous terre pour les siècles des siècles.

Ils croient ensuite que cette entité surnaturelle invisible omnisciente et omnipotente les a spécialement choisis pour qu’ils consacrent leur vie à l’adorer :
• en s’infligeant des mortification corporelles pour se rappeler sa présence,
• en se soumettant aux directives d’un type qui porte des robes — un peu comme Neo dans Matrix — et leur dicte ce qu’ils peuvent voir, lire et penser,
• en consacrant une part majeure de leurs ressources pécuniaires à la bonne marche de leur organisation (et à l’achat de belles robes pour homme),
• et en accédant à des postes de responsabilité politiques et économiques afin que la volonté de l’entité surnaturelle — dictée par télépathie à des pêcheurs illettrés qui l’ont consignée dans des livres il y a deux mille ans — s’accomplisse toujours et partout, notamment en luttant de façon active contre les idées communistes.

Ils croient enfin que le fondateur de leur organisation (qui aimait bien s’habiller en robe lui aussi) faisait le bien en encourageant les régimes politiques fascistes, comme le franquisme.

Pour s’épanouir pleinement, les membres de cette joyeuse organisation sont invités à choisir dès seize ans s’ils veulent être célibataire (et porter des robes) ou marié — ce choix est entériné par leurs dirigeants (ceux qui ont le droit de porter des robes) ; ils sont invités à choisir un conjoint dans l’organisation ; ils sont invités à ne fréquenter que des membres de l’organisation et à se couper des membres de leur famille qui n’approuveraient pas leur engagement télépathique vis-à-vis de l’entité surnaturelle invisible omnisciente et omnipotente.

Alors tu penses… si l’Opus Dei était une secte, ça se saurait.

mercredi

« Vos enfants et la religion » : un tract consternant



Je vous livre en brut le texte intégral d'un tract affligeant que l'on m'a distribué il y a peu. Lisez plutôt :

Vos enfants et la religion

Parler de la religion à son enfant ou son adolescent peut s’avérer délicat. Comment doit-on s’y prendre pour aborder le sujet ? Est-ce que cela lui donnera davantage le goût d’en faire l’essai ? Comment devez-vous réagir si votre enfant vous pose des questions sur vos propres expériences religieuses ? Votre adolescent en connaît-il plus que vous au sujet de la religion ?

De nos jours, les enfants sont exposés à des messages contradictoires concernant la religion. Le cinéma et la télé les bombardent d’images puissantes (et parfois embellies) sur les superstitions et l'irrationnel, tandis que la science et l’école républicaine leur permettent de développer une conscience autonome articulée sur la raison. Il est donc important que votre enfant soit au courant de vos sentiments au sujet de la religion et de la façon dont vous voulez qu’il réagisse s’il est confronté à la pression de ses pairs.

En parlant de la religion à votre enfant, vous aurez l’assurance qu’il prendra des décisions éclairées fondées sur des renseignements exacts. Dites-lui aussi qu’il peut vous approcher en tout temps pour obtenir de l’aide ou des conseils.


Par où commencer?
Les études et statistiques sur la crédulité des jeunes sont alarmantes et, en tant que parents, vous vous demandez sûrement si vous pouvez réellement faire une différence. Selon les experts, vous pouvez influencer les choix de vos enfants. La majorité des ados qui ne croient pas au surnaturel affirment que leurs parents ont joué un rôle clé dans leur décision. De fait, les enfants dont les parents ont discuté avec eux des risques liés à la croyance dans l'irrationnel sont moins susceptibles d'en faire l’essai.

Comme la plupart des jeunes entendent parler de religions, de surnaturel et de superstitions avant l’âge de 13 ans, il importe d’aborder le sujet avec eux dès l’âge de 10 ans. Les experts sont d’avis qu’un des facteurs clés pour prévenir les croyances absurdes est d’en parler ouvertement et franchement avec votre enfant avant qu’il ne commence à en faire l’essai.

Soyez ferme et insistez sur le fait que vous désapprouvez l'irrationnel. Établissez des règles et des conséquences claires —même dans le cas d’adolescents qui semblent faire la sourde oreille quand vous leur parlez ! Les ados doivent aussi savoir qu’ils peuvent compter sur vous en tout temps s’ils ont besoin d’obtenir des conseils et de l’aide.


Soyez bien informés
Les enfants, et surtout les adolescents, sont exposés quotidiennement à des informations sur l'irrationnel et le surnaturel. Vous avez peut-être même l’impression qu’ils en savent plus que vous sur le sujet. Mais sont-ils vraiment bien informés ? Et vous ?

Avant de discuter de religions avec votre enfant, vous devez disposer de renseignements exacts et à jour. En tentant d’effrayer votre enfant pour l’éloigner des croyances absurdes, en exagérant les risques ou en lui présentant des faits qui contredisent ce qu’il voit à la télé ou entend de la part de ses amis, vous serez moins crédible. Si vous utilisez de telles techniques, votre enfant sera moins enclin à vous écouter et à vous croire.

En présentant de l’information impartiale sur les méfaits des religions, ainsi que les bienfaits de ne pas croire tout et n'importe quoi, votre enfant sera en mesure de prendre des décisions éclairées plus tard.

Lorsque vous discutez de l'irrationnel et du surnaturel avec un ado, il importe de parler des conséquences à court terme. Les jeunes ont tendance à être moins sensibles aux dangers lointains. Vous réussirez donc à mieux saisir leur attention en leur expliquant les effets que la religion peut avoir sur leur vie aujourd’hui.


Parlez à votre enfant
Les jeunes ont recours aux religions pour diverses raisons. Pour certains, c’est une façon d’expérimenter et de se révolter. Pour d’autres, c’est une façon de s’intégrer à un groupe d’amis particulier. Pour d’autres encore, c’est un moyen d’évasion qui leur permet d’oublier le stress et les problèmes à la maison ou à l’école.

En prenant aussi peu que 15 minutes par jour pour parler à votre enfant de ses sentiments, souhaits, rêves et échecs, vous l’aiderez à mieux composer avec le stress, à accroître son estime de soi et à l’orienter vers des activités et des amitiés plus positives. Si vous établissez des liens étroits avec votre enfant dès maintenant, il lui sera plus facile de vous consulter si jamais il a des problèmes plus tard.

Lorsque votre enfant ou ado vous pose des questions sur la religion ou vous parle de ses expériences ou de celles de ses amis, ne laissez pas surgir la crainte ou la colère. Répondez honnêtement à toutes ses questions et essayez de ne pas porter de jugements.

Soyez prêt à répondre à des questions concernant vos propres doutes. Votre enfant voudra peut-être savoir comment vous avez réagi face à la pression de vos pairs lorsque vous aviez leur âge. Soyez honnête. Il pourra ainsi apprendre de vos erreurs et de vos réussites.

Les ados ont souvent de la difficulté à poser des questions parce qu’ils ne veulent pas donner l’impression de ne pas être croyants. Cela peut les rendre plus vulnérables à de faux renseignements et à des choix malsains. Il est important de les écouter attentivement et de leur donner des conseils judicieux sur la religion et la façon de résister à l’influence exercée par leurs pairs.

Si vous ne croyez pas pouvoir aborder calmement le sujet de la superstition avec votre enfant, obtenez de l’aide. Un philosophe humaniste ou un rationaliste peuvent vous donner des conseils et vous mettre en contact avec des ressources locales.


Jouez un rôle actif et donnez l’exemple
Les jeunes sont moins susceptibles de faire appel au surnaturel lorsqu’ils sont entourés d’adultes qui s’intéressent et participent à leur vie. Soyez au courant des activités de votre enfant, de ses amis et de ses passe-temps, et trouvez des façons de partager ses intérêts. Par exemple, participez à l’entraînement de son équipe de sport, allez aux répétitions de son orchestre ou organisez une sortie ensemble au restaurant.

En participant aux activités de votre enfant et en soulignant ses réalisations, vous développerez son estime de soi et lui démontrerez que vous vous intéressez à sa vie. Vous apprendrez ainsi à découvrir davantage votre enfant, et vous saurez reconnaître lorsqu’il est bouleversé ou qu’il a besoin d’aide.

N’oubliez pas que votre enfant vous observe constamment pour voir comment il doit se comporter. En refusant de proférer des absurdités, en fondant vos arguments sur la raison et en cultivant la démarche critique, vous lui transmettez un message clair quant à la façon dont il doit agir.


Que faire si votre enfant croit au surnaturel ?
Si vous apprenez ou soupçonnez que votre enfant s'est rapproché d'une religion, ne paniquez pas. Plusieurs signes qu’un ado adhère aux superstitions, comme les imprécations sur les interdits, un changement de comportement ou d’apparence vestimentaire, une baisse d’intérêt pour les sciences et la philosophie, et un changement d’attitude envers l'autre sexe — peuvent être attribuables à d’autres manifestations, entre autres, la confusion normale associée à l’adolescence.

Choisissez le bon moment pour parler en privé avec votre enfant pendant un temps paisible où vous ne serez pas interrompus. Ne confrontez pas votre enfant s'il est en pleine invocation d'une entité invisible ou en train de se livrer à un rituel religieux.

Si votre enfant admet croire au surnaturel, restez calme. Bon nombre d’ados en font l’essai par curiosité et n’y touchent plus après. Exprimez vos sentiments, mais évitez les menaces, les épithètes négatives, les réprimandes et les blâmes. Expliquez vos préoccupations et ne craignez pas d’établir et d’appliquer des règles très claires concernant le recours aux superstitions et aux religions. Votre désapprobation catégorique concernant la religion pourrait servir d’excuse à votre enfant pour dire non à l’influence de ses pairs.

Si votre enfant entre à la maison avec un col romain, un hijâb une kippa ou une burka, évitez de hurler, de l’accuser et de le blesser. Demandez-lui qui il a fréquenté. Dites-lui que vous lui en parlerez le lendemain et envoyez-le dans sa chambre. Vérifiez souvent son état pendant la nuit et prenez contact avec un philosophe humaniste s’il devient gravement croyant.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Les enseignants de votre enfant, les cercles philosophiques ou un rationaliste, voire un zététicien de votre région peuvent vous aider à trouver l’information et les ressources dont vous avez besoin pour évaluer la situation et obtenir l’aide nécessaire.

lundi

L'autorité religieuse



Fort et fier de ma nouvelle autorité face aux croyants, étant récemment devenu officiant pastafarien, j'ai tout de même été confronté aux propos d'un fâcheux qui m'a asséné ses vérités républicaines. Je vous laisse juge de ses propos :

• Le péché (transgression de la loi divine) n’existe que pour ceux qui croient en une loi divine.

• Le blasphème (irrévérence envers ce qui est vénéré) est une notion absente du droit français qui n’appartient qu’aux religions et n’est opposable qu’à ceux qui croient en la vénération.

• L’apostasie (renonciation à une religion) a beau être condamnée par les religieux, elle est permise en république. Ainsi : seront condamnés ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l’auront déterminé à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d’une association cultuelle, à contribuer ou à s’abstenir de contribuer aux frais d’un culte (art. 31 de la loi de 1905).

• Les devoirs du bon croyant (celui qui tient quelque chose pour vrai, indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité) ne sauraient se substituer ou s’opposer aux droits et aux devoirs du citoyen.

• L’ordre surnaturel (phénomènes dont les causes et les circonstances ne sont pas connues scientifiquement), aussi impressionnant soit-il, ne saurait se substituer ou s’imposer à l’ordre public.

• Les prêtres, prélats, imams, archidiacres, popes, nonnes, rabbins (et même les ministres du culte pastafariens) n’ont d’autorité que celle que veulent bien leur accorder ceux qui adhèrent à leur religion, pour ce qui les concerne en propre. Ils ne sauraient imposer un avis quelconque basé sur une croyance, un dogme ou une doctrine particulière, au peuple souverain rendu autonome par la force de sa raison propre.

• Les vérités révélées (connaissance qu'une religion affirme détenir de source divine) et autres croyances et superstitions ne sauraient être enseignées à l’école publique qui a pour mission de professer la connaissance, la raison et le développement du jugement autonome.

• La notion de pureté ne concerne que l’eau potable.

À la lecture du dernier point, je me suis rendu compte que le pastafarisme commençait enfin à pénétrer les consciences.

samedi

Mariage pastafarien

On en mangerait…



Corne de bouc !

Une amie m'a demandé de célébrer son mariage selon le rite pastafarien. Or, il est relativement difficile de trouver des rituels de célébrations de mariage authentiquement pirates datant du XVIIIe s. qui fassent explicitement référence au Monstre en Spaghetti Volant. Et, lorsque c'est le cas, il manque souvent les pages essentielles, arrachées sans le vouloir par le crochet de l'officiant.

C'est pourquoi je fais appel aux bonnes volontés et à la mémoire de ceux d'entre vous qui ont connu Rakham Le Rouge (Yo ho ho ! et une bouteille de rhum !) pour me donner quelques éléments me permettant de bricoler dans les règles de l'art de la piraterie une cérémonie tout ce qu'il y a de plus respectueux de la pastafarienne observance.

À vos plumes !