lundi

L'autorité religieuse



Fort et fier de ma nouvelle autorité face aux croyants, étant récemment devenu officiant pastafarien, j'ai tout de même été confronté aux propos d'un fâcheux qui m'a asséné ses vérités républicaines. Je vous laisse juge de ses propos :

• Le péché (transgression de la loi divine) n’existe que pour ceux qui croient en une loi divine.

• Le blasphème (irrévérence envers ce qui est vénéré) est une notion absente du droit français qui n’appartient qu’aux religions et n’est opposable qu’à ceux qui croient en la vénération.

• L’apostasie (renonciation à une religion) a beau être condamnée par les religieux, elle est permise en république. Ainsi : seront condamnés ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l’auront déterminé à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d’une association cultuelle, à contribuer ou à s’abstenir de contribuer aux frais d’un culte (art. 31 de la loi de 1905).

• Les devoirs du bon croyant (celui qui tient quelque chose pour vrai, indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité) ne sauraient se substituer ou s’opposer aux droits et aux devoirs du citoyen.

• L’ordre surnaturel (phénomènes dont les causes et les circonstances ne sont pas connues scientifiquement), aussi impressionnant soit-il, ne saurait se substituer ou s’imposer à l’ordre public.

• Les prêtres, prélats, imams, archidiacres, popes, nonnes, rabbins (et même les ministres du culte pastafariens) n’ont d’autorité que celle que veulent bien leur accorder ceux qui adhèrent à leur religion, pour ce qui les concerne en propre. Ils ne sauraient imposer un avis quelconque basé sur une croyance, un dogme ou une doctrine particulière, au peuple souverain rendu autonome par la force de sa raison propre.

• Les vérités révélées (connaissance qu'une religion affirme détenir de source divine) et autres croyances et superstitions ne sauraient être enseignées à l’école publique qui a pour mission de professer la connaissance, la raison et le développement du jugement autonome.

• La notion de pureté ne concerne que l’eau potable.

À la lecture du dernier point, je me suis rendu compte que le pastafarisme commençait enfin à pénétrer les consciences.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Sancta Carbonara, parmeggiano reggiano, amène !!

Anonyme a dit…

Ah oui, là forcément, ça éprouve ta foi de pastafarien, j'en suis sûr !

Et tu lui as répondu quoi au fâcheux ? (c'est pour prendre des notes, desfois que je postulerai au titre d'officiant moi aussi)

Sinon pour le baptême pastafarien ,on a le choix pour la sauce ?

Belle Fée Gore a dit…

@ Bojemoï

Ma foi est éprouvée, mais mon cœur est plein d'espérance. La force de la négation chez mon interlocuteur laissait transpirer un doute quant à ses propres certitudes. Or, le doute est le premier pas sur le chemin de la foi. La seule vraie foi étant le pastafarisme, nul doute qu'il nous rejoindra sous peu.

S'agissant du baptême pastafarien, le baptisé doit être majeur et consentant, contrairement aux religions moins sérieuses. Le choix de la sauce se fait en fonction des goûts du parrain et de la marraine.

Que le Monstre en Spaghetti Volant vous effleure de son nouilleux appendice.

RAmen

Anonyme a dit…

Merci Ô San Kukaï pour ces précisions.

Je vois que tu as atteint le dernier niveau sur l'échelle de la poétique pastafarienne.

Bon appendice !